Francis Mer s’est exprimé sur la place de la sidérurgie française dans le monde, la politique industrielle de l’Hexagone et la capacité de l’Allemagne à dépasser le poids de son histoire. En sa qualité d’ancien président du groupe issu de la fusion d’Usinor et Sacilor mais aussi de ministre de l’Economie et des finances, il a en particulier mis l’accent lors de son entretien avec Jean-Michel Quatrepoint sur :
- la fusion Arcelor/Mittal, vécue sans grand plaisir, et son impossibilité passée à mener une telle opération en France lorsqu’il présidait aux destinées du groupe sidérurgique français en raison du veto gouvernemental de l’époque;
- le choix des Allemands de l’entreprise pour reconstruire leur pays, laquelle incarne par conséquent l’intérêt national ;
- la transformation par notre voisin d’outre-Rhin de deux contraintes, imposées par les Alliés après-guerre, en opportunités : la cogestion et les länder ;
- la création par les sociétés allemandes d’un environnement reconnaissant aux salariés ;
- la bonne conscience de plusieurs dirigeants français qui utilisent le coût du travail comme bouc émissaire ;
- le monde flottant des devises, à la notable exception du yuan ;
- la refondation du système éducatif français qui devrait être la priorité de tout gouvernement.
Francis Mer est président du conseil de surveillance de SAFRAN. Il a été ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du premier et du deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Depuis juin 1988, Francis Mer est Président de la Fédération Française de l'Acier.
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