Huit personnes dont quatre mineurs ont été déferées au parquet lundi après-midi pour leur participation à l’immobilisation d’un TGV samedi dernier près de la cité d’Air Bel dans les quartiers Est de Marseille.
Au cours d’une conférence de presse commune, le procureur de la République, Jacques Dallest, le préfet de police Jean Paul Bonnetain et le directeur départemental de la sécurité publique, Pierre Marie Bouniquel sont largement revenus sur les circonstances du délit.
« On est bien loin de l’attaque de la diligence », confirme Pierre Marie Bouniquel. Je pense que s’ils avaient voulu agresser le train il y aurait eu une pluie de projectiles, ils aurait pu essayer de forcer les portes ce qui n’a pas été fait. » Selon le préfet de police, « certains se sont exprimés en dehors de leur garde à vue et ont dit qu’il s’agissait de quelque chose de festif avec un groupe de rap qui souhaitait tourner un clip. Mais déjà quand on s’appelle « 11-43 » - c’est le nom du groupe de rap en question- ce n’est déjà pas neutre, estime Jean Paul Bonnetain. Au centre de cette banalisation du quotidien, dans les mots et les actes, il y a besoin de rappels à l’ordre. »
Dès son annonce, l’affaire avait donné lieu a une récupération politique. « De la piraterie ferroviaire, le Far West à Marseille : on ne sait comment qualifier cet acte, avait notamment déclaré Marine Le Pen pour le FN. On assiste à une nouvelle étape dans l'ensauvagement de la société française et du recul de l'Etat de droit. »
Sur la trentaine de personnes ayant participés aux incidents samedi, 10 avaient été placés en garde à vue. Huit ont donc été déférées. « le plus jeune est âgé de 13 et demi, le plus âgé de 36 ans ».
Le parquet a requis une mise sous contrôle judiciaire qui devrait entrainer leur libération dans la journée.
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